Alain Griset, ministre chargé des petites et moyennes entreprises est venu nous remettre en main propre le Label Entreprise du Patrimoine Vivant, reconnaissance du savoir faire des charpentiers de marine de l’entreprise.
10 h 30. Le ministre pénètre dans le hangar du chantier naval et découvre un imposant chalutier en restauration. Le Commodore, construit en 1980 chez les Charpentiers Associés à Léchiagat, est en refonte complète. « Il va être transformé en bolincheur. Son port d’attache sera Saint-Guénolé », confie Pauline Hénaff-Jezequellou, qui a récemment succédé à son père Jacques à la barre l’entreprise. Ici, on construit des bateaux exclusivement en bois. Un savoir-faire familial qui se transmet depuis 1928. « Vous avez une visibilité sur combien de temps ? », interroge Alain Griset. « Je dirais environ six mois, ce n’est pas suffisant, réplique la jeune femme. Je ne suis pas inquiète mais il y a actuellement beaucoup d’incertitudes ». Pas de quoi altérer la confiance. La preuve : une extension du hangar est en construction pour accueillir simultanément deux navires.
11 h. Le ministre remet de ses propres mains le diplôme d’« Entreprise du patrimoine vivant » (EPV) à Pauline et Jacques Hénaff. C’est l’officialisation de l’obtention d’un label qui reconnaît un « savoir-faire d’excellence ». « C’est une distinction rare, seulement 1 400 entreprises françaises en bénéficient actuellement, majoritairement des petites et moyennes entreprises », commente Alain Griset. Enthousiaste et curieux, ce dernier s’adresse alors à un charpentier de marine : « Combien de temps faut-il pour devenir un bon ouvrier ? ». Sa réponse : « Dix ans, au moins ». « Autant qu’un médecin ! », s’exclame le ministre qui poursuit sa visite sur les quais du port.